L’Empire mongol Histoire de l’islam lundi 13 octobre 2025 L’irruption des armées mongoles, qui mit un terme à l’existence du califat de Bagdad au milieu du xiiie siècle, marque un nouveau tournant dans l’histoire de l’Orient musulman. L’empire des Mongols (appelés Tatars par les Arabes) avait été fondé par Gengis-Khan (1167-1227) qui, après avoir unifié la Mongolie et poussé des pointes en Chine, commença en 1209 à pénétrer les terres musulmanes, Turkestan, Transoxiane, Iran, renversant les principautés et royaumes qui se partageaient alors ces pays, et ravageant tout sur son passage. À sa mort le califat de Bagdad, les Ayyoubides et les Seljoukides de Roum constituaient les derniers obstacles à l’unification complète de l’Asie. En 1257 Hulègu, frère du grand-khan du moment et maître de la Perse, s’empara de Bagdad où il fit massacrer le calife et sa famille ; l’année suivante Alep et Damas tombaient entre ses mains. Ces Mongols, très tolérants malgré la barbarie de leurs troupes, n’étaient pas islamisés : Hulègu, bouddhiste, était fils et époux de chrétiennes et les Turcs qu’il commandait en grande partie nestoriens. Aussi fut-il question d’une alliance avec les croisés contre la dernière puissance musulmane d’Orient, celle des Mamelouks d’Égypte. Esclaves turcs des sultans ayyoubides, les Mamelouks avaient en 1250 massacré leur maître et pris sa place. La dynastie bahrite (1257-1382), illustrée par Beïbars, reconnut et accueillit au Caire les descendants du calife, faisant survivre ainsi la fiction califienne ; renversée par sa garde circassienne, elle fut remplacée par la dynastie borjite, qui dura jusqu’à la conquête ottomane (1382-1517). Ce fut le sultan mamelouk Beïbars qui, profitant des hésitations des croisés, arrêta l’invasion mongole et la refoula au-delà de l’Euphrate. Avant la fin du xvie siècle l’empire de Hulègu se disloqua, démembré en dynasties locales (à Bagdad, Ispahan, au Khorassan) ; puis il fut anéanti par un Turc musulman, d’une famille alliée à celle de Gengis-Khan, Timour Leng (Tamerlan), qui rêva de refaire l’unité de l’Asie pour le compte de l’islam sunnite et étendit sa domination de l’Inde à la Syrie et à l’Anatolie. Après sa mort (1405) ses descendants pacifiques (Châh-Rokh, Oulough- beg) ne purent maintenir cet énorme empire ébauché et l’État Timouride se réduisit à la Perse orientale autour de Herat et Samarkand. QUE SAIS-JE ? L’islam ( Dominique Sourdel ) Voir la source Source de l'article Qui êtes-vous ? Votre nom Votre adresse email Votre message Titre (obligatoire) Texte de votre message (obligatoire) Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides. Veuillez laisser ce champ vide : Commentaires