Il y a quelques années la critique saluait.comme la naissance d’un printemps timide, l’éclosion d’une certaine littérature algérienne qui fut reçue en France avec cet intérêt anxieux que suscitent, dans les moments difficiles,des messagers authentiques.Pour la première fois, une certaine Algérie faisait entendre sa voix , une voix qui ne triomphait pas, un langage qui venait du cœur et empoignait les cœurs. Quelques écrivains musulmans de naissance et de tradition, bénéficiant d’un accueil chaleureux, s’installaient de plein pied dans la littérature française.

D’où vient cet intérêt et, aussi, pourquoi cette floraison de bon augure ?

Dans le drame cruel qui nous déchire depuis de longs mois, il pourrait sembler puéril et vain de se poser de telles questions alors que l’unique problème qui doit tous nous préoccuper est celui de notre commune angoisse, de nos deuils communs, Condamné à un douloureux mutisme, au cours d’un tragique affrontement, nous croyons cependant que l’écrivain peut jeter un regard en arrière pour tenter de découvrir, dans un passé plus serein, les promesses d’un avenir fraternel qu’il a voulu aider à préparer ; ne serait ce que pour se justifier pour déclarer sans rougir qu’il n’a pas failli à sa tache, en même temps qu’il redit son espoir.

L’intérêt vient, sans doute, de ce que l’on était prêt à nous entendre et qu’on attendait de nous des témoignages sincères ; la floraison s’explique par notre impérieux besoin de témoigner sincèrement, entièrement, de saisir notre réalité sur le vif et dans tous ses aspects afin de dissiper des malentendus tenaces et de priver les consciences tranquilles de l’excuse de l’ignorance.

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